Un message de la baie de Minamata

samedi 15 août 2020

Pour marquer le 3e anniversaire de la Convention de Minamata, deux personnes atteintes à vie de la maladie de Minamata appellent à nouveau à s’engager afin qu'un empoisonnement au mercure de l'ampleur de celui vécue par les habitants de la baie de Minamata il y a plus de 60 ans ne se répète jamais.

Mme Shinobu Sakamoto et M. Koichiro Matsunaga sont nés le long de la baie de Minamata, où le mercure provenant des eaux usées d'une entreprise locale avait été rejeté depuis plusieurs décennies. Tous les deux ont été dramatiquement atteints car le mercure accumulé dans la chaine alimentaire affectait la population locale, y compris leurs mères qui à leur tour ont transmis à leurs enfants, pendant leur grossesse, les conditions de la maladie de Minamata.

De nombreuses personnes à Minamata, dans le sud-ouest du Japon, ont souffert et beaucoup sont mortes de cette grave maladie neurologique.

La Convention de Minamata sur le mercure, signée en 2013 à Kumamoto, au Japon, en présence de certains de ces malades de longue date et des membres de leur famille, reconnaît dans son préambule les leçons substantielles tirées de cette catastrophe environnementale et appelle à une action mondiale pour qu'une telle tragédie ne se répète jamais.

Le 16 août 2017, la Convention de Minamata sur le mercure est entrée en vigueur. Depuis lors, 123 Parties ont ratifié la Convention pour une action conjointe visant à dire adieu au mercure.

Aujourd'hui, Mme Sakamoto et M. Matsunaga, désormais vieillissants, élèvent à nouveau la voix pour appeler les générations actuelles et futures afin qu'une telle tragédie ne se reproduise pas.

Le réseau de promotion de la Convention de Minamata sur le mercure a également envoyé une lettre à différentes ambassades les encourageant à ratifier la Convention.

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